jeudi 9 juillet 2015

Les maladies et les purins

Et le dicton du jour : Quand juillet commencera, ta faux affûteras.

A la Saint Thibault, sème tes raves, arrache tes aulx

 

 

Bonjour à tous, 

Aujourd'hui nous parlerons des purins et de leur utilisation.

On utilise les purins en traitement préventif et/ou curatif. Contre les maladies, les insectes ou les carences.
Les maladies peuvent venir de bactéries, de virus, ou de champignons.
Sachons toutefois que la symbiose mycorhizienne (entre les racines d'une plantes et les champignons) permet dans la nature : 
- une meilleure résistance à la sécheresse
-  une  meilleure utilisation des nutriments du sol
-  une meilleure résistance aux champignons pathogènes
-  un système racinaire plus dense et plus ramifié, une meilleure croissance du végétal...etc.
Normalement, un apport régulier de compost sur le sol du jardin permet cette mycorhization naturelle.

Pour en revenir à nos maladies : 

Nous avons les maladies dites cryptogamiques (causée par un champignon). Ces maladies sont souvent provoquées par l'humidité de l'air (oïdium, mildiou..). Il faut donc penser à aérer ses cultures.
Utiliser de manière régulière certains purins peuvent être utiliser en traitement de fond : c'est le cas du purin d'ortie ou de prêle qui peuvent par exemple être utiliser en préventif contre la tavelure du poirier. 


Nous avons également les maladies bactériennes. Comme par exemple le feu bactérien de l'aubépine, du poirier, du cognassier etc. Nous pouvons aussi donner l'exemple du chancre de la tomate ou du poirier. 
 Il n'existe pas de traitement curatif vraiment efficace. Seuls les traitements préventifs permettent de limiter l'extension de la maladie : 
- utilisation de semences indemnes
-  désinfection des serres
-  élimination des plants infectés dès qu'ils sont repérés
- rotation de trois ans minimum entre deux cultures successives 

Et enfin les maladies virales. Les virus des plantes provoquent le plus souvent des maladies généralisées touchant presque tous les organes de la plantes (racines, feuilles, tiges etc.).
ex. : virus du geranium

Les plantes que nous allons préparer en purin aujourd'hui :

LA FOUGERE : 
En purin insecticide. Par exemple, Patrick se sert du purin de fougère contre les taupins. Il l'utilise pur.

LA PRELE : 
Riche en minéraux. En préventif ou en curatif contre les champignons (et en particulier contre la rouille, la monoliose, la cloque du pécher, le mildiou...

L'ORTIE
- Riche en azote, en éléments organiques et minéraux et en oligo-éléments, l'ortie constitue un excellent engrais.
- On l'utilise en préventif contre le mildiou, la rouille ou l’oïdium (trois maladies cryptogamiques).
- C'est aussi un répulsif des acariens et des pucerons

Pour éviter ou contrer les maladies dans son potager et/ou jardin d'"ornement" il est toujours mieux de  : 
- planter des plantes endémiques et rustiques (plus résistantes aux maladies...)
- répandre régulièrement du compost (pour une meilleure vie organique du sol)
- installer une biodiversité potagères et floristiques ce qui permet d'attirer tout un tas d'auxiliaires et ce qui régule la prolifération d'insectes dits "ravageurs".

Et voici les photos du jour avec l'apparition de fleurs dans les carrés :

 des capucines et un dahlia dans le carré de Fatiha (avec un chou, des oignons, des carottes et des pommes de terre)
Dahlia et lin font bon ménage


la bourrache et les soucis dans le carré de Mariama
abeille sur bourrache

les fleurs des oignons 
bourdon

Des fleurs de bourrache, phacélie et pavot forment une belle composition dans ce carré
 quelques pavots et de l'arroche rouge dans le carré de Cécile
Syrphe près du pavot


de la sauge (salvia patens), de la menthe suave, de la phacélie et un dahlia dans le carré de Christiane et Bernard

fleur de menthe suave
fleur de haricot


purin de prêle
Purin de fougère

 Et sur une bonne idée de Nathalie, je vous transmets le site de son amie Maureen Ragoucy, photographe professionelle.  Vous y reconnaîtrez un des jardiniers du jardin de l'ouest. Bonne lecture et visite !


P.S : Nathalie, j'ai trouvé le nom de cette petite herbacée qui poussait près des haricots : la sénebière didyme (Coronopus didymus) ou à deux lobes. Elle fait partie de la famille des brassicacées (ex.crucifères)
En le frottant, son feuillage dégage une petite odeur.
La voici en photo

petites fleurs de la sénebière didyme













Une autre petite fleur adventices de notre parterre de haricot : 

Galinsoga cilié

jeudi 2 juillet 2015

Lundi 18 mai - Suivi et entretien du jardin -Arrosage et paillage

Le dicton du jour : "Averse de mai a plus de pouvoir que dix arrosoirs."

 

Aujourd'hui Patrick nous parle du paillage.

Paillage vivant : comme les épinards

Paillage aéré : comme avec les paillettes de lin qui apportent de la matière organique ; 
Inconvénients : 
- les paillettes peuvent s'envoler. Les paillettes coûtent cher. Certains disent que la culture du lin ne se fait qu'avec un important apport d'engrais et de traitements chimiques.. 
- la tonte des pelouses...

Le paillis de chanvre est préféré au lin par les amateurs de jardinage biologique car, si les deux paillis ont les mêmes atouts, le chanvre français, rustique, est cultivé sans pesticide ni engrais ce qui n'est pas le cas du lin généralement cultivé à grands renforts de produits chimiques. Par ailleurs, les paillettes de chanvre seraient un peu plus couvrantes - See more at: http://www.jardin-pratique.fr/article/04/05/2010/pailler-cest-bien--mais-pas-nimporte-comment-/57#sthash.UcU6etje.dpuf
Le paillis de chanvre est préféré au lin par les amateurs de jardinage biologique car, si les deux paillis ont les mêmes atouts, le chanvre français, rustique, est cultivé sans pesticide ni engrais ce qui n'est pas le cas du lin généralement cultivé à grands renforts de produits chimiques. Par ailleurs, les paillettes de chanvre seraient un peu plus couvrantes - See more at: http://www.jardin-pratique.fr/article/04/05/2010/pailler-cest-bien--mais-pas-nimporte-comment-/57#sthash.UcU6etje.dpuf

le compost à moitié décomposé (ou compost de surface) qui enrichi la terre et retient l'eau

Nous pouvons penser le paillage étanche.

Le BRF : (bois rameal fragmenté)

 

mercredi 1 juillet 2015

Lundi 11 mai - Les "utiles" du jardin : insectes auxiliaires - plantes compagnes et plantes mellifères

Dicton du jour :  Mai sans rose, Rend l'âme morose

Allez, un autre : Qui a la fièvre en mai, le reste de l'an est sain et gai.

 

Apprendre à reconnaître les insectes au jardin c'est déjà apprendre à travailler avec eux.
Certains sont indéniablement plus appréciés des jardiniers que d'autres. C'est le cas des insectes  comme la coccinelle (mangeuse de pucerons), le syrphe (dont la larve dévore elle aussi les pucerons) ou du carabe (grand amateur de limaces).

Je vous conseille deux ouvrages sur le sujet :


- pour déterminer les grandes familles d'insectes :





- pour découvrir le rôle de chaque insecte du jardin, ses habitudes alimentaires etc., voici ce que je considère comme LA référence à ce sujet :  

_ Jardinez avec les insectes

Cet ouvrage propose des remèdes doux et se réclame d'un jardinage respectueux de l'environnement.


Le meilleur moyen de travailler avec les insectes, c'est de mettre en place un écosystème favorable à leur venue (abris...). Il faut également apprendre à vivre avec ceux qu'on aime moins.
La fourmi par exemple participe à la dissémination des graines, à l'aération du sol lorsqu'elle creuse des galeries, à la création d'humus etc.
Le puceron nourrit la mésange et dans le même temps la coccinelle.

Mais apprendre à jardiner avec les insectes c'est aussi se réconcilier avec les "mauvaises herbes" telle que l'ortie (véritable vivier d'insectes auxiliaires tels que la coccinelle -encore elle- la chenille du machaon, la chenille de la petite tortue ou vanesse de l'ortie, la cicadelle, l'ichneumon -guêpe parasite de chenilles etc.)

POUR RÉSUMER : 

INSECTES AUXILIAIRES

Quelques exemples : 

Les pollinisateurs : papillons, abeilles solitaires etc.

Les carabes : mangeurs de limaces notamment et chenilles du carpocapse

la chrysope : le lion des pucerons

le pemphrédon : mangent cicadelles et pucerons aime tiges moelle



PLANTES Hôtes

Vivaces :

 - asteracées (mellifères) : pour les abeilles domestiques et solitaires, les syrphes...

- apiacées (fenouil, carotte, coriandre, angélique...) : les fleurs nourrissent de nombreuses espèces de micro-guêpes, abeilles  solitaires et syrphes

- lamiacées : souvent très mellifères. Dans cette famille, on trouve de nombreuses  aromatiques (lavande, menthe, origan, romarin, sauge....

D'autres herbacées :
  • l'ortie (abrite plusieurs dizaines d'insectes dont la coccinelle à 7 points qui y trouve nourriture et logis)
  • la tanaisie (attire nombre de coccinelles)
  • la bourrache (mellifère)
  • les ronces (très mellifères)
Arbustes :
  • le sureau (mellifères et excellent hôte à micro-guêpe)
  • le prunellier (mellifères)
  • l'aubépine (mellifères)
  • le forsythia (tiges creuses dans lesquelles se nichent les insectes)
  • le rosier (églantier tige molle)
  • le noisetier (mellifères)
  • le saule (mellifères)
    le laurier tin (très mellifères) 
    le céanoth (mellifère avec une floraison étendue de juin à septembre)
    le lierre (mellifère à floraison tardive pour les abeilles)
    troène (très mellifère
    cornouiller mâle (très mellifère) etc.
    ....

Les engrais verts mellifères 

Les meilleurs :

la phacélie (butineurs + punaises)
la vesce



Pourquoi des plantes mellifères ?

pour le pollen (qui constitue des protéines, des graisses et des sucres lents) → très bons pour les larves
pour le nectar (sucres rapide) → pour les insectes volants avec de puissants muscles aux ailes

Pourquoi choisir des plantes endémiques (particulier à notre région) ?
Car ces herbacées ou arbustes sont adaptés à la morphologie des insectes locaux.
Autre élément intéressant, chaque plante De plus, chaque fleur ont des besoins spécifiques en humidité ou chaleur ²pour produire leur nectar. Certaines en produisent plus le matin, le soir ou l'après-midi.

Quels sont les pollinisateurs ?

Les coléoptères : (cétoine dorée parmi les plus assidus...broient la fleur)

Les mouches et moustiques (diprères) : petites trompes à part le bombyle donc se nourrissent surtout des ombellifères

Les papillons : meilleurs pollinisateurs que les mouches avec une trompe plus grande et un corps poilu. Pas très idéal pour la fécondation.

Les hyménoptères :  tenthrèdes, guêpes parasites, guêpes prédatrices

Les meilleurs : l'abeille dite domestique : fidélité à une même fleur ==> meilleurs fécondation des plantes.


A vos recherches !



Lundi 27 avril - Rotation des cultures et assolement

Et la citation du jour : Chaque goutte d'avril en vaut mille


Quelle répartition des légumes au jardin ?

Quels légumes vivaces ?
Les poireaux (dans les vignobles)
Le céleri perpétuel (ou livèche)
L'artichaut
Les fraisiers
les aromatiques

Ex. : l'estragon de semis ne vaut rien

Répartition des légumes dans le potager :

- par famille : car les différentes familles de légumes exploitent différentes strates du sol.
ex. : Les légumes feuilles moins profond que les légumes racines par exemple...( à vérifier )

- en fonction de leur exigence en engrais 
ex. oignon, ail, échalote poireau, ne supporte pas les engrais
en tête d'assolement (c'est on met le fumier ou le compost (en tête d'assolement, on met le fumier en tête d'un cycle de 4ans - 4 parcelles-..donc on commence sa rotation sur 4 ans
Donc on va par exemple mettre les pommes de terre (qui aime être bien nourri)

- les légumineuses : (haricot, petits pois...). Les légumineuses ont des nodules sur les racines qui sont capables de capter l'azote de l'air. C'est pourquoi, après des légumineuses,  il est judicieux d'installer des légumes qui ont besoin d'azote c'est-à-dire les légumes feuilles.
rappel : 
l'azote : pour les feuilles
l'acide phosphorique : pour la résistance aux maladies
la potasse : pour la fructification

- tenir compte aussi des plantes compagnes 

=> nécessite un petit plan dessiner en hiver

Exemple d'assolement facile au jardin de Patrick : 
4 parcelles
1 parcelle haricot vert (qu'on sème 4 fois : mi-mai / fin mai - mi-juin / fin juin). Car il faut 3 mois pour que les haricots fructifient.
1 parcelle pommes de terre
1 parcelle racine (carotte, betterave...)
1 parcelle feuilles (épinard, salade, roquette...)

ces 4 parcelles tournent tous les ans

Si on veut optimiser la parcelle des haricots on peut par exemple mettre des radis, des épinards avant (pousse rapide) ou des engrais verts. On essaie de ne jamais avoir de zone non couverte dans le potager.
= paillage.